La Banque mondiale
La Banque mondiale est l’une des plus importantes sources de financement et de connaissances pour les pays en développement. Elle est au centre de cinq institutions qui s’engagent pour la réduction de la pauvreté, l’accroissement de la prospérité commune et la promotion du développement durable.
La Suisse est un membre actif des organes de pilotage de la Banque mondiale et participe aux projets de développement de cette dernière.
La Banque mondiale rassemble les cinq institutions suivantes
- la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD)
- l’Association internationale de développement (IDA)
- la Société financière internationale (SFI)
- l’Agence multilatérale de garantie des investissements (AMGI)
- le Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (CIRDI)
En 2023, la Banque mondiale a redéfini son mandat en se dotant d’une nouvelle vision : « créer un monde sans pauvreté sur une planète vivable ». Elle souligne ainsi l’importance du développement durable afin de lutter efficacement contre la pauvreté.
La Suisse et la Banque mondiale
La Suisse a adhéré à la BIRD en 1992. Au sein du conseil des administrateurs, qui compte 25 membres, elle représente un groupe de vote de neuf pays, à savoir l’Azerbaïdjan, le Kazakhstan, le Kirghizistan, l’Ouzbékistan, la Pologne, la Serbie, le Tadjikistan et le Turkménistan.
Les priorités de la Suisse au sein de la Banque mondiale sont les suivantes
- promouvoir un financement des projets de développement axé sur les résultats, efficace et ciblé, conformément aux compétences et priorités stratégiques de la banque
- veiller à ce que la Banque mondiale soutienne tous ses membres, y compris les pays à faible revenu et les régions en situation de crise
- renforcer la Banque mondiale dans son rôle de banque de connaissances de premier plan
- approfondir la coopération systématique avec d’autres partenaires de développement, notamment avec des banques multilatérales de développement
- appliquer les normes internationales en matière environnementale, sociale et de gouvernance
- mettre l’accent sur le soutien aux pays ayant décidé de sortir des énergies fossiles et
- assurer une capitalisation adéquate et maintenir la notation AAA de la banque
La Suisse participe à l’élaboration de la politique et des orientations stratégique et opérationnelle de la Banque mondiale. Elle a également conclu des partenariats stratégiques avec la banque dans les domaines de l’eau, de l’infrastructure urbaine et des finances publiques.
Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD)
La Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) se concentre sur des pays à revenu intermédiaire, dans lesquels elle s’engage pour la promotion du développement durable et la réduction de la pauvreté et des inégalités.
La BIRD fournit une combinaison de crédits à des conditions intéressantes, de connaissances et d’assistance technique. Sa base de capital propre est renforcée à intervalles irréguliers au moyen d’augmentations du capital.
Association internationale de développement (IDA)
Par le biais de l’Association internationale de développement (International Development Association, IDA), la Banque mondiale soutient les pays les plus pauvres.
L’IDA est l’institution de la Banque mondiale qui se concentre sur les 75 pays les plus pauvres de la planète. Elle apporte un soutien, entre autres, dans les domaines de la santé, de la formation, de l’infrastructure, de l’agriculture et du développement économique et institutionnel.
Elle accorde aux pays soutenus des prêts concessionnels et des dons et dispose d’instruments importants pour l’allégement de la dette, comme les initiatives en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE) et d’allégement de la dette multilatérale (IADM).
Les ressources de l’IDA sont en général réapprovisionnées par les pays donateurs tous les trois ans. Les négociations correspondantes permettent de définir les orientations stratégique et opérationnelle du fonds. Les dernières négociations ont été conclues fin 2024.
Depuis 1960, l’IDA a fourni 533 milliards de dollars à 115 pays. Les contributions annuelles ont augmenté en continu et se sont élevées, en moyenne, à 36 milliards de dollars pour la période 2021-2023. De nombreux anciens pays bénéficiaires dont le Chili, la Chine, la Corée du Sud, l’Inde et la Turquie sont entre temps devenus des donateurs.
La Suisse et l’IDA
La Suisse est membre de l’IDA depuis 1992. Celle-ci est la bénéficiaire de sa contribution publique la plus importante. Avec une participation de 725 millions de dollars à la dernière reconstitution des ressources (IDA-20), la Suisse est l’un des donateurs les plus importants de l’IDA, ce qui reflète l’importance qu’elle lui accorde. Grâce au modèle financier de l’IDA, qui combine les contributions des partenaires avec des emprunts à faibles taux sur le marché des capitaux, chaque franc versé à l’IDA permet de mobiliser trois francs supplémentaires pour les pays bénéficiaires.
Société financière internationale (SFI)
La Société financière internationale (SFI) est la plus grande institution de développement exclusivement consacrée au secteur privé dans les pays en développement.
La SFI soutient des entreprises privées dans les pays en développement en leur accordant des prêts, en prenant des participations et en fournissant des financements commerciaux. Elle œuvre également à l’instauration de conditions-cadres fiables en matière de politique économique pour les investissements privés.
La Suisse et la SFI
La Suisse est l’un des plus gros contributeurs aux services de conseil de la SFI.
Les produits, les services et les compétences de la SFI étant complémentaires à ceux de la Suisse, la coopération entre les deux permet d’atteindre les objectifs communs de réduction de la pauvreté.
La Suisse soutient la SFI entre autres dans les domaines suivants
- accès des PME au capital
- renforcement de l’infrastructure financière et promotion d’un cadre d’affaires propice
- amélioration des compétences de gestion des entreprises et
- soutien au financement de mesures climatiques