2010–2020

La situation économique et financière du début de la décennie est caractérisée par des flux financiers instables, des crises de la dette publique et des prix des matières premières et des denrées alimentaires sous pression. De plus, les conséquences du changement climatique mettent en péril les progrès réalisés dans la lutte contre la pauvreté. Dans bon nombre de pays, les inégalités se sont creusées, entraînant d’importants coûts politiques et sociaux.

En automne 2010, le Conseil fédéral soumet au Parlement un message visant l’augmentation des moyens de l’aide publique au développement à 0,5 pour cent du revenu national brut. Le domaine transversal énergie-climat-environnement obtient ainsi une plus grande attention et plus de fonds. Les arrêtés relatifs aux différents crédits-cadre de la coopération au développement correspondent désormais à la période de législature et sont regroupés dans un seul message.  


L’utilisation à bon escient de la coopération au développement permet de mobiliser les ressources de façon à aider les pays concernés à réduire les inégalités socioéconomiques, à financer des politiques favorisant une croissance économique inclusive et à proposer des services publics comme l’éducation.

Jon Lomøy, Ancien directeur de la Direction de la coopération pour le développement de l’OCDE


En réponse à la situation économique difficile, le SECO soutient l’intégration de ses pays partenaires dans l’économie mondiale et renforce leur compétitivité. Il s’agit de générer des recettes provenant du commerce et de favoriser les investissements directs étrangers pour que ces ressources puissent être engagées en vue du développement durable des pays concernés. Le SECO promeut en outre l’innovation et l’entrepreneuriat, notamment par l’intermédiaire de Swiss Investment Fund for Emerging Markets (SIFEM), la société de financement du développement de la Confédération. Après les soulèvements en Afrique du Nord et au Proche-Orient (Printemps arabe), le Conseil fédéral approuve une nouvelle stratégie pour l’Afrique du Nord en mars 2011, et la Tunisie devient le 8e pays prioritaire du SECO.

Programme de développement durable à l’horizon 2030

Trois conférences internationales marquent l’année 2015: la 3e Conférence internationale sur le financement du développement (Addis Abeba), le Sommet mondial pour le développement durable (New York) et la Conférence des Nations Unies sur le climat à Paris (COP 21). En septembre 2015, la communauté internationale adopte le Programme de développement durable à l’horizon 2030 (Agenda 2030). Pour la première fois, les trois dimensions du développement durable, à savoir les dimensions sociale, économique et environnementale, sont explicitement liées. La communauté internationale reconnaît que la lutte contre la pauvreté extrême doit nécessairement intégrer les questions relatives à l’environnement, à l’égalité des chances et aux droits de l’homme, ainsi que la promotion d’une paix durable et de sociétés inclusives.

La Suisse a grandement contribué à la définition de l’Agenda 2030. Celui-ci constitue d’ailleurs le fil conducteur du message sur la coopération internationale 2017-2020, dans lequel le SECO définit quatre objectifs majeurs: institutions et services efficaces, davantage et de meilleurs emplois, commerce et compétitivité renforcés et économie faible en émissions et résiliente au climat. Le SECO entend ainsi promouvoir une croissance durable et inclusive dans ses pays partenaires. La réduction de la pauvreté et des inégalités offre de nouvelles perspectives sur place et diminue la pression migratoire. Enfin, d’autres mesures du SECO visent à atténuer les risques mondiaux, tels que les crises économiques et financières ou le changement climatique.   

La crise du coronavirus frappe également les pays en développement

L’année 2020 est marquée par la crise du COVID-19. Les pays en développement subissent de plein fouet les conséquences de cette pandémie.

Des femmes portant des masques respectent la distanciation sur le marché où elles vendent leurs légumes.
Dans le sillage de la crise du Covid-19, le SECO soutient l’engagement de Max Havelaar et des fonds d’aide Fairtrade. Ces derniers aident les familles d’agriculteurs du Sud à mieux faire face aux crises de ce type.

Le SECO met à profit ses moyens, son expertise, ses instruments et ses partenariats pour proposer des mesures de soutien économiques ciblées et limitées dans le temps. Il aide les pays en développement à lutter contre les répercussions de la pandémie et à se réintégrer dans les chaînes de valeur mondiales, mais également à tirer les enseignements de la crise afin d’améliorer leur résilience. Fondée sur la stratégie en cours et la stratégie adoptée par le Conseil fédéral en février pour les années 2021 à 2024, la coopération internationale de la Suisse permet d’affronter efficacement les crises et défis mondiaux, tout en prenant en considération les enjeux stratégiques à long terme.

Les banques multilatérales de développement et les organisations des Nations Unies ont décrété des mesures d’urgence avec la participation de la Suisse. À court terme, l’objectif est de réduire les conséquences de la pandémie. À un horizon plus lointain, les pays pauvres obtiendront du soutien pour stabiliser leur économie et réduire leur vulnérabilité aux chocs.  

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Dernière modification 22.12.2020

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