Cohérence des politiques au service du développement durable

La coopération internationale n’est pas la seule politique de la Suisse à avoir un impact sur le développement dans les pays partenaires. En coordonnant les objectifs et les mesures de la coopération internationale avec ceux des différentes politiques sectorielles, la Suisse contribue à la réalisation des objectifs de développement durable de l’Agenda 2030. La cohérence entre les politiques est un élément central de la stratégie de coopération internationale 2021-2024.

Les politiques migratoire, commerciale et climatique influent elles aussi sur les relations que la Suisse entretient avec ses pays partenaires. Elles poursuivent toutefois des buts spécifiques, d’où l’importance de veiller à éviter autant que possible les conflits d’objectifs et à exploiter au mieux les synergies.

  Photo de groupe des sept conseillers fédéraux en fonction.
C’est au plus tard dans le cadre d’une séance du Conseil fédéral que les conflits entre les politiques des différents départements sont examinés et, dans la mesure du possible, résolus.

Moins de contradictions, plus de synergies

La Suisse s’attache à coordonner les objectifs de ses politiques sectorielles. Quand deux objectifs ne peuvent être atteints conjointement, les intérêts contradictoires sont mis dans la balance et l’on décide lesquels sont prioritaires, une décision qui, en dernier ressort, est prise par le Conseil fédéral.  

Les procédures suivantes garantissent la coordination des politiques au sein de l’administration fédérale:

  • La Suisse observe avec soin et de manière systématique les conséquences de sa politique pour le développement des pays partenaires, ce qui permet d'identifier et de traiter les éventuels conflits à un stade précoce.
  • Les différents départements coordonnent leurs activités au sein de groupes de travail interdépartementaux et de comités.
  • Les offices se consultent avant de présenter des décisions au Conseil fédéral ou au Parlement.
  • Le Conseil fédéral prend des décisions qui sont soutenues par tous les cheffes et chefs de département.
  • La Suisse aide ses pays partenaires à défendre leurs propres intérêts.  

En outre, la Suisse joint ses efforts à ceux de la communauté internationale. Par exemple au moyen de l’Agenda 2030, qui constitue le cadre international pour le développement durable, ou au sein de l’OCDE.

Exemple: développement durable et commerce

La Suisse œuvre à ce que les dimensions du développement durable comme les normes environnementales ou les normes du travail soient prises en considération et appliquées dans le cadre des accords de libre-échange. Elle montre ainsi que les échanges internationaux peuvent être des instruments du développement et de la lutte contre la pauvreté, et que la protection de l’environnement, le droit du travail ou la biodiversité font partie intégrante d’une politique commerciale d’avenir.

La Suisse entend notamment diminuer les risques encourus par les pays exportateurs de matières premières et y promouvoir le développement durable, tout en restant intéressante pour la branche des matières premières. À titre d’exemple, les mesures suivantes ont été prises dans le commerce de l’or:

  • L’administration fédérale sensibilise les entreprises suisses à leur devoir de diligence. Par ailleurs, elle met en œuvre les principes de l’OCDE qu’elle a contribué à définir.
  • Le SECO soutient la commercialisation de l’or issu du commerce équitable et s’engage en faveur du respect des standards sociaux et environnementaux.
  • L’Administration fédérale des douanes publie depuis 2015 les statistiques du commerce de l’or, ce qui accroît la transparence.

Dernière modification 01.04.2021

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