La Banque asiatique d’investissement dans les infrastructures (BAII) a été fondée en 2015, à l’initiative de la Chine. Son objectif est d'améliorer les résultats sociaux et économiques en Asie, notamment en investissant dans des projets d'infrastructure durables.
La Suisse a rejoint la BAII au printemps 2016. Elle dirige actuellement, par un directeur, son groupe de vote au sein du conseil d'administration des membres.
La BAII compte 92 pays membres (47 États régionaux et 45 États non régionaux) et 14 pays candidats à l'adhésion.
La banque concentre ses activités sur les projets d’infrastructures durables en Asie dans les transports, l’approvisionnement en énergie et en eau, ainsi que sur le développement urbain et la numérisation. Pour cela, la banque va déployer ses propres ressources, tout en mobilisant des fonds publics et des investissements privés. Elle accorde des crédits et des garanties et prend des participations.
En septembre 2020, à la fin de la phase quinquennale de développement institutionnel, l'BAII a adopté sa première stratégie d'entreprise 2021-2030. Elle comprend l'objectif ambitieux selon lequel, d'ici 2025, 50 % de tous les financements approuvés devraient soutenir la protection du climat et l'adaptation au changement climatique. La Suisse s’engage fortement pour que la BAII se concentre sur le financement d’énergies renouvelables, aidant ainsi les pays bénéficiaires à abandonner les énergies fossiles et à réaliser ainsi les objectifs de l’accord de Paris de 2015 sur le climat.
Le 25 avril 2016, la Suisse a déposé l’instrument de ratification et est ainsi devenue formellement membre de la BAII. L’adhésion de la Suisse est en cohérence avec la politique suisse de développement et sa politique économique extérieure. La banque remplit toutes les conditions nécessaires pour devenir un pilier de l’architecture internationale des banques multilatérales de développement (BMD). Elle peut apporter une contribution essentielle pour palier au manque considérable d’infrastructures, promouvoir un développement économique durable et ainsi lutter contre la pauvreté, en Asie. Par le biais de sa participation la Suisse renforce également les liens avec la Chine et la région asiatique, et offre aux entreprises suisses de nouvelles options pour renforcer leurs relations commerciales dans cette région.
La Suisse a constitué un groupe de vote avec le Danemark, la Hongrie, l'Islande, la Norvège, la Pologne, la Roumanie, la Suède et le Royaume-Uni. Actuellement, la Suisse assure la direction du groupe et le Royaume-Uni ainsi que l’Islande la vice-direction.
Dernière modification 20.06.2023
